L'homme nécessaire au monde nouveau
D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours ressentit cet appel à contribuer, à faire évoluer. Bien que j'ai longtemps milité et combattu, aujourd'hui, je crois sincèrement, que ce changement ne passe pas, par la révolte ou le combat, mais bien par une prise de pouvoir, notre pouvoir. Celui que nous possédons tous et qui est le support de toutes nos actions et de toutes nos forces, notre pouvoir personnel.
Je crois qu'il est essentiel de remettre les choses entre nos mains, de prendre notre responsabilité et de redevenir conscients.
Nous nous tissons à partir de nos éducations, de nos contextes, de la société dans laquelle nous évoluons, de nos histoires personnelles. Et nous perdons le contact avec notre essence, avec nos potentiels.
Nous perdons notre liberté, chacun des fils qui nous tissent nous encercle, nous conditionne et limite notre liberté, et de cela nous sommes inconscients. Nous réagissons, nous positionnons, pensons, décidons, ressentons, dans la plus complète inconscience des mécanismes internes qui nous amènent à ces endroits.
Chacune de nos émotions ou de nos pensées à une origine dans notre fonctionnement de base, dans la toile qui nous à tissée. Et nous n'avons plus aucun contact avec cela, avec ces trames qui nous ont construits, qui activent nos émotions, soutiennent nos schémas de pensées. Nous nous construisons sur des bases viciées, que nous ne voyons même plus et qui d'une part ne nous appartiennent que partiellement et d'autre part proviennent de notre histoire.
L'ensemble de nos émotions, pensées, réactions et décisions se construisent hors de nos consciences. Nous pensons agir une liberté lorsque nous nous dressons, nous pensons librement être tristes ou en colère. Mais non, nous sommes justes inconscients et ignorants de ce que nous sommes.
Il est donc devenu urgent de nous déconstruire, de prendre la responsabilité de ces trames qui nous font et de les détricoter pour s'offrir de repasser par un état de neutralité ou nous reconstruirons en conscience. Il est urgent de redevenir lucides sur ce qui nous meut, de s’offrir de libérer les schémas pour construire sur des bases saines.
Loin de l’utilisation, de rituels ou de procédés extérieurs, je crois à l’apprentissage. C'est à mesure de l'histoire de l’humanité que nous nous sommes éloignés des savoirs fondamentaux et que nous avons perdu le contact avec ce que nous sommes, nous ne savons plus comment fonctionnent nos propres corps et avons encore moins connaissance du miracle qu'ils sont.
Nous ne savons plus à quoi servent nos émotions, à quoi elles sont reliées et ce que leur apparition cherche à faire émerger, nous ne savons plus comment les pensées et les croyances structurent notre perception du monde et de nous même et nous vivons au travers du voile de l'illusion.
Il nous faut réapprendre ce matériau dont nous sommes faits, le fonctionnement du corps, du cœur et de l'esprit et surtout il nous faut purifier, nettoyer, libérer ces trames qui à notre époque sont plutôt des armure qui nous coupent, nous poussant dans un égocentrisme. Il est le temps de l'individuation, plus de l'individualisme.
L'apprentissage est une clef, mais bien que la connaissance libère, elle s’intègre par l’expérience, et c'est ainsi qu'elle devient savoir. « Connais-toi toi toi-même et tu connaîtras l'univers des dieux ». C'est ainsi, connaître pour naître à nouveau.
Il n'y a pas de séparation entre la science et la spiritualité et de nombreux ponts les réunissent, nos esprits ont besoin de pouvoir croire, de pourvoir valider ce qui est abordé, l’expérience est une validation essentielle, mais il est aussi essentiel de rester ancré. La science, la connaissance « académique » permet au mental d'accepter, dès lors on peut faire le trajet de la physique des systèmes à la métaphysique de l'humain et la spiritualité. Il n'y pas de séparation.
Il nous faut réapprendre presque académiquement ce dont nous sommes faits.
La simple acquisition de connaissances fait déjà bouger l'être, la pratique soutient la confiance.
Les rouages de l'être sont d'une infinie complexité et subtilité, parfois se réapprendre peut déjà créer de grandes choses, la conscience est le feu qui attise la transformation.
On ne naît pas libre, on le devient, à force d'apprentissage, de conscience et de courage. La liberté à un prix, celui de l'engagement envers soi, avant tout.
Je crois que l'avenir de l'homme est la liberté mais pas celle du statut social ou légiféré. Je crois que l'on nous ôte autant de liberté que nous nous en ôtons nous-même. Je crois que l'on nous inflige autant d'injustice que nous nous en infligeons nous-même. Je crois que nous nous engageons dans des combats et des revendications, au travers des voiles de nos illusions personnelles, sans savoir d’où viennent nos colères, nos peurs ni même quel chemin prends la pensée ou où sont nés les croyances qui nous meuvent.
Quel serait l'avenir de l'homme s'il prenait le temps de l’immobilité, de regarder en lui, de prendre sa responsabilité, de nettoyer et purifier de déchirer les voiles, pour enfin savoir qui il est et pourquoi il agit ? Aurions-nous autant besoin de lutter si nous étions libres en dedans, serait-il encore possible que l'on contraigne nos libertés si nous en étions les maîtres depuis le fond de nos tripes aux profondeurs de nos esprit ? Je cois à la révolution personnelle.
Je crois qu'il est urgent de déconstruire nos petits moi pour nous reconstruire libres. Je crois qu'il est inévitable de construire de l’intérieur pour créer au dehors.
Et cela ne se fera pas sans une foi inébranlable en nos possibles, sans une connaissance claire, sans une responsabilité honnête, et sûrement pas sans la lumière crue de la conscience !
Nous devons prendre notre responsabilité et nous réapprendre.
Nous devons redevenir des enfants aussi vierges et innocents mais conscients et intelligents.
Si l'on s'adresse à nous comme tels c'est peut-être parce que c'est dans cette humilité de l’apprenant que réside notre force de révolution, notre pouvoir de création.
Le monde nouveau ne naîtra pas sans l'homme d’après, sans cette construction personnelle et individuelle. Sois le changement que tu veux voir, Ose devenir, sois
L'homme d’après sera sachant, purifié, conscient, vigilant, saura se taire et s’arrêter pour comprendre son intention ce qui le motive, ce qui le meut, l'homme d’après sera capable de se panser en se pensant, ne se jettera pas à corps perdu dans des actions aveuglé par le filtre d'émotions elles-même provoquées par des blessures. L'homme d’après ne dira pas des mots nés dans des tissues de croyances et des structures de pensées dont il est inconscient et qui ne lui appartiennent pas. Le monde d’après ne sera créé qu'avec l'homme d’après celui qui ce sera donné les moyens de se déconstruire de se guérir et sera en paix.
De nombreux monde dans l'histoire se sont créés sur la lutte, la colère, les croyances, le monde a souvent été détruit par des hommes inconscients, rejetant à l’extérieur la responsabilité des maux qui les affligeaient. Et si cette fois-ci ce n’était pas l’extérieur qu'il fallait détruire mais en soi, déconstruire cette version obsolète de l’humanité ? Et si la clef résidait dans une forme de transformation personnelle, reposant sur la connaissance de nos systèmes et la capacité de les agir dans le sens juste ? Et si le monde d’après reposait sur des hommes libre inconditionnellement, conscients, chercheurs, apprenants et co-créateurs ?